La musique chiptune (partie 1 : SID)
Depuis quelques mois, je m'intéresse de plus en plus à la musique, et en particulier à la musique créée uniquement par des processeurs sonores (ce qui s'oppose à la musique samplée). Plus simplement, ça s'appelle musique chiptune.
La musique générée à partir de dispositifs électriques et électroniques existe depuis assez longtemps, en effet on peut retracer les essais des pionniers vers la fin du 19ème siècle. Néanmoins la musique qui nous intéresse est produite non plus par des éléments électriques, mais par des puces pilotées par des ordinateurs. De plus la partition elle-même est contenue sur l'ordinateur, et synthétisée en temps réel.
Une de ces premières puces, qui a équipé les Commodore 64, est devenu le symbole de ce style, il s'agit du MOS SID 6581. Sa sonorité puissante et caractéristique lui donna rapidement les faveurs des musiciens qui composèrent avant tout pour les jeux qui sortaient sur cet ordinateur 8-bit. Par la suite, une « scène » se forma, avec des artistes qui n'étaient pas forcément issus de l'univers des jeux vidéos.
Par la suite, le format « .sid » (psid) fut développé pour empaqueter dans un unique fichier les instructions permettant de rejouer la musique, soit dans un émulateur, soit sur un vrai C64.
J'ai commencé à composer non pas sur C64 (car je n'avais pas cet ordinateur), mais pour ce format sid, vers 2002, au moyen du logiciel GoatTracker. J'ai été séduit par le son ainsi que par l'idée d'avoir une musique parfois complexe et riche en harmonique qui tient dans quelques kilo octets seulement.
Un de mes premiers morceaux, une reprise d'une composition au synthétiseur :
Par la suite je suis retourné épisodiquement à ce logiciel (vous trouverez mes musiques sur la page C64), et puis plus récemment j'en ai découvert d'autres, en particulier Sid Wizard, qui fonctionne dans un émulateur, et qui est relativement convivial.
Un de mes derniers morceaux :
Je continue à étudier le fonctionnement détaillé de cette puce étonnante, mi-électronique, mi-analogique, et m'intéresse également à son émulation ou à ses clones, comme le Swinsid.